Le fleuve Amour
Amour, en chinois Heilong Jiang, est le fleuve de l’Extrême- Orient, qui coule dans le nord- est de l’Asie. Il est formé par la réunion de deux rivières, l’Argoun et la Chilka. L’Amour traverse la Mongolie, la Russie et la Chine.
En amont de la fourche où se rejoignent les deux sources du fleuve, venues de Sibérie et de Mongolie, s’étalent des paysages magnifiques à perte de vue.
Il faut chercher la source de l’Amour dans la « Montagne sacrée » des Mongoles, où sont nées les deux jumelles d’eau, le bras sud, le Kherlen et le bras nord, l’Onon. Le Kherlen poursuit son chemin vers le lac Hulun en Mongolie intérieure, Chine, où il se jette et finit sa route. L’Onon, avec une autre rivière, l’Ingoda, venue de Sibérie Centrale, forment la Chilka. L’Argoun commence sa route sous le nom d’Hailar, une rivière, qui prend sa source de la montagne Grand Khingan, située dans la région autonome chinoise de Mongolie intérieure.
Les deux affluents du fleuve, le bras droit en Chine, l’Argoun et le bras gauche en Sibérie, la Chilka, nourris par ces sources montagneuses poursuivrent ensemble leur long chemin vers la mer. Les eaux et les côtes de l’Amour abritent une faune et une flore très riche.
Le fleuve Amour, que les Chinois surnomment le « Dragon noir », sépare sur plus de 2 000 km la Russie et la Chine. Il est le plus long fleuve frontière au monde. Sur les deux tièrs de son cours de 4 440 km au total, l’Amour sépare la Sibérie de la Chine dans la région de la Mandchourie, grande plaine du nord- est de la Chine. En partie navigable, le « Dragon noir » se jette dans la mer d’Okhotsk (Manche de Tartarie), en face de l’île de Sakhaline. Pendant son périple vers la mer, le « Dragon » traverse des zones couvertes de steppes, de labours et une fôret de conifères (taïga), l’une des plus vastes et sauvages sur notre planète.
Le volume du fleuve dépend de la quantité de l’eau tombée pendant la saison des pluies. Pendant cette saison, l’Amour peut « gonfler » considérablement et submerger d’énormes étendues, ainsi que les habitations et des villes entières, qui se trouvent à sa proximité. Un exemple d’inondation importante est la ville de Blagovechtchensk, située sur la côte russe de l’Amour. Il y a quelques années, elle a été submergée par les eaux du fleuve. Ici, où se trouve Blagovechtchens, il n’y a pas de pont, qui peut réunir les habitants russes avec ceux de la ville chinoise de l’autre côté du fleuve. Le « Dragon noir » joue le rôle de frontière naturelle : les voisins peuvent s’observer de loin, mais chacun garde ses distances car cette frontière d’eau est surveillée constamment.



