Histoire

John Dee, un mystérieux homme

John Dee est né en 1527 dans une famille de Wales, qui vécut à Londres. John possède une intelligence hors norme et à l’âge de 20 ans il enseigne Euclide (illustre mathématitien grec du IIIe s. av. J.-C.) à Paris. Il obtient son diplôme de docteur. Dans la capitale française, John devient ami avec Tycho Brahé (1546 – 1601), le brillant astronome danois.

John s’intéresse à la mathématique, à l’astronomie, à l’astrologie, à la géographie et à l’occultisme. Il fonde un groupe intellectuel, dont les membres peuvent discuter de toutes ces sciences et de leurs secrets. Parmi les membres, se trouvent sir Philip Sidney (1554-1586), écrivain anglais, auteur de sonnets, et Edmund Spencer (v. 1552-1599), poète anglais, auteur de « La Reine des fées », livre en plusieurs volumes et du poème « La Belle Reine », rempli de symboles de l’ordre de la Rose- Croix (Rosenkreutz) et de l’ésotérisme.

Les théories et les secrets de la science sont renfermés dans les livres. John cherche sans cesse à les comprendre, à les décripter, à percer leurs mystères afin de pouvoir les maîtriser et les utiliser. L’homme réussit à rassembler beaucoup de livres et à constituer une bibliothèque rémarquable et très riche.

La kabbala est le thème central de ses recherches. Il croit, que toutes les choses ont une base mathématique et espère trouver cette base dans les anciens enseignements.

En 1558, Dr. Dee occupe la place de conseiller technique à l’Académie moscovite d’Angleterre.

La réputation de Dr. John Dee est telle, qu’il fut invité dans la cour royale pour choisir la date du couronnement de la future reine d’Angleterre, Elisabeth Ire (1533- 1603) selon ses propres calculs astrologiques. Quand Elisabeth accède au trône en 1558, Dee devient son conseiller personnel en science et astrologie. Il l’aide même à mener sa politique extérieure. Des sources écrites témoignent, qu’à l’apogée de sa gloire, Dee était propriétaire d’un immense territoire, appelé le Canada. C’est lui qui inventa le terme « Royaume Britanique ».

En 1580, il décide de contacter un médium, Barnabas Saul, qui affirmait voir des anges dans sa boule de cristal. Mais après six mois de collaboration, Dee le libère.

Deux ans plus tard, en 1582, Dr. Dee rencontre le jeune Edward Kelley, un homme étrange, qui portait un chapeau… on raconte que le chapeau cachait le fait qu’on lui avait coupé les oreilles car il falsifiait de l’argent. Les deux hommes mènent plusieurs séances mystiques, au cour desquelles Dr. Dee apprend la « langue des anges », qu’il nomme « l’énochien »

L’année suivante, les deux confrères réalisent un voyage en Prague et rencontrent l’empereur Rodolphe II de Habsbourg. John parle à Rodolphe II des techniques occultes et de magie cérémoniale, que l’Eglise pourrait introduire dans ses pratiques pour ramener sur le chemin de l’Esprit, sans exclure les éléments hermétiques et cabalistiques. Dee explique encore, que si on réalise certaines exercices de respiration, qu’on jeûne pendant des périodes définies, qu’on accomplit des pratiques sexuelles concretes et qu’on prononce une formule à l’heure déterminée par l’astrologie, on est capable d’entrer dans un état modifié de l’esprit, pendant lequel on peut communiquer avec les êtres des mondes spirituels. Dee explique au  souverain, qu’il essaie de déchifrer les secrets de l’Existence à l’aide d’une pierre. Et qu’ensemble avec Kelly, ils peuvent transformer les métaux en or. Alors, les deux énigmatiques hommes font une démonstration… qui échoue et ils sont contraints de fuir.

Pour beaucoup, Kelley était un charlatan, qui manipulait John Dee et en 1590 la relation entre les deux hommes s’arrête, car Kelly confirme avoir reçu un message des anges, qui le pousse même à abandonner ses pratiques spirituelles.

Les idées étranges de Dr. John Dee le poussent dans la solitude, la paranoïa, l’incompréhention et la misère. Il n’est même plus capable de subvenir aux besoins de sa famille.

Après son décès en 1608/09, la personalité de John Dee suscite un grand intérêt. Un culte envers lui apparaît et de nombreux adeptes suivent ses idées. Parmi eux se trouvent des personalités comme l’écrivain anglais John Aubrey (1626- 1697) et le célèbre maçon Elias Ashmolе (1617- 1692).

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