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Claude Monet, une Impression

Une pluie de couleurs, une mer et un ciel qui s’étreignent, quelques silhouettes de bateaux dans la brume, un soleil à l’aube…une Impression.

Oscar Claude Monet est né à Paris, le 14 novembre 1840. Son talent pour le dessin se révéle très tôt. A quatorze ans, le garçon vend déjà ses œuvres aux amateurs d’art. A seize ans, Claude les expose à Rouen. Quelques peintures sont même reconnues par le Salon, l’exposition la plus importante et la plus prestigieuse à Paris.

Encore adolescent, Claude entre au collège du Havre. Le jeune homme est passionné par les Beaux- Arts et il aime peindre des portraits- caricatures. Ils ont un succès mérité et les citoyens les achetent avec plaisir. Beaucoup d’entre eux sont conservés aujourd’hui dans l’Institute d’art à Chicago.

Une énorme influence sur le futur destin artistique de Monet se joue avec la rencontre en 1856 avec le peintre normand Eugène Boudin (1824 – 1898). Plus tard Monet dira :,, J’ai décidé de me mettre à dessiner en suivant son conseil… C’est comme si j’étais illuminé… J’ai compris ma vocation. C’est à lui que je dois le fait d’être devenu peintre.’’ C’est Boudin qui consacre le jeune Monet à la peinture à l’huile en pleine nature, nommée plein air. Un fait, que les peintres académiques de cette époque consideraient comme inadmissible. Claude rêve d’étudier le dessin à Paris, mais le conseil de la ville du Havre refuse de lui donner une bourse. Alors, la tante de Claude, Marie- Jeanne Lecadre, intervient et c’est elle qui promet de payer les études de son neveu. En 1859 Monet part pour étudier à Paris.

Claude n’entre pas à l’Ecole des Beaux – Art, comme lui conseille son père, mais commence à fréquenter l’Académie Suisse, où il rencontre Pissarro (1830 – 1903).  Dans le café „Guerbois“, il fait la connaissance d’Auguste Renoir (1841 – 1919), Alfred Sisley (1839- 1899) et Edouard Manet (1832 – 1883).

En 1861 Claude part pour l’Algérie avec le régiment des tirailleurs africains. Plus tard il dira : „En fait, le grain de mes recherches artistiques était semé là-bas“. Claude ne réussit pas à finir la période complète du service militaire car il tombe malade du typhus. Après son renvoi, il retourne au Havre. Ici, rétabli de la maladie grave, Monet fait la connaissance de Johan Barthold Jongkind. ,,Il est devenu mon professeur et c’est à lui que je dois le façonnement définitif de mon regard artistique…’’ – écrit à-propos de lui Claude Monet.

En l’année 1862, de nouveau à Paris, cette fois,  il se prépare dans l’Atelier de Charles Gleyre, chez qui étudient aussi Sisley, Renoir et Bazille (1841- 1870). Selon les traditions de l’époque, Gleyre enseigne à ses élèves les règles de l’art antique et il les critique vivement pour leurs tentatives de les interrompre.

Claude aime dessiner à l’extérieur, dans la nature, où on peut voir la lumière du soleil, les ombres des arbres, le mouvement des nuages, où on peut sentir le parfum des végétaux, le vent et la pluie, où on peut écouter la chanson des vagues ou des insectes. C’est un cadre idyllique, où on peut peindre des jours entiers, sans se lâcher de cette beauté naturelle. Et Monet fait exactement ainsi : il reste pendant des heures devant sa toile, absorber par la lumière et les couleurs. Il travaille avec une grande rapidité dans l’exécution car il faut capter les jeux de la lumière, qui change très vite. Et il pose les couleurs sur la toile par petites touches, qui laissent deviner les formes d’un bateau ou d’une roche.

Pour ses peintures avec des figures féminines, Claude a son modèle préférée. C’est Camille, qui est également son amante et sa muse. Le couple se marie en 1870, malgré le fait, que la famille du peintre n’apprécie pas Camille. Monet va avoir deux garçons, mais après le deuxième accouchement sa femme tombe malade et décède.

Les oeuvres de Monet ne trouvent pas d’admirateurs au début. De même, d’autres peintres rencontrent des difficultés pour vendre leurs toiles. Alors, beaucoup de ces artistes, rejetés par le public, fondent leur propre « Société des peintres indépendants ». En 1874, la Société organise sa première exposition, où Monet montre sa toile « Impression, soleil levant ». Le public est sidéré…et impressionné : on ne voit qu’une masse floue de nuances, de silhouettes et de couleurs. Alors que jusqu’à maintenant,on admirait des peintures dessinées avec les plus petits détails selon les stricts dogmes académiques et le modèle de l’art antique. Les critiques se moquent de cette toile « impressionnante » de Claude. L’un d’entre eux, Louis Leroi, donne un nom ironique aux peintres qui exposent leurs oeuvres : les « impressionnistes ».

Aujourd’hui, la toile « Impression, soleil levant », 1872, est exposée au Musée Marmottan, Paris, en France. Et elle continue d’impressionner sans cesse.

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