Bulgarie

Les costumes folkloriques bulgares

Loin, là, où la forêt du Balkan murmure des histoires mystérieuses, à côté de la Grèce, se trouve la Bulgarie : le pays du yogourt, de la rose, des trésors thraces, des chants et des costumes folkloriques.

En Strandja, près de la mer Noire, des sanctuaires thraces se dressent encore aujourd’hui.

En Dobroudja, en bas dans la plaine, des épis de blé brillent sous le soleil.

Dans la montagne du Rhodope, l’hiver est long et blanc.

Dans la Vieille Montagne d’Ouest, on tisse des tapis bigarrés.

Dans la plaine du Danube, le fleuve clapote ses eaux.

Dans la plaine Thrace, une mer lilas de lavande odorante se berce.

Et partout, où on pose ses yeux, on voit la belle terre bulgare : des plaines sans fin, des canyons inaccessibles, des rivières en zigzag.  Et dans cette beauté sauvage – des villages pittoresques et des anciennes villes. Et dans chaque région de la Bulgarie sonnent des chants folkloriques. Et des filles coquettes et de beaux garçons en costumes traditionnels dansent le khoro envoûtant.

Chaque région a ses costumes folkloriques faits main. Et chaque costume porte en soi le savoir-faire de la maîtresse de maison, la fierté de son travail artisanal et de la tradition bulgare, transmise de génération en génération. Ce costume typiquement bulgare est le symbole de l’amour de l’homme envers sa famille, les traditions et les coutumes de sa région.

Aujourd’hui, beaucoup de jeunes gens se tournent vers l’histoire pour redécouvrir les traditions de son pays, pour sauvegarder la beauté et la magie des costumes folkloriques. Aujourd’hui beaucoup de ces anciens costumes authentiques font partie de la collection de ces gens. De cette façon, chacun de nous peut admirer l’art de nos ancêtres et de l’apprécier.  

Beaucoup de dévouement et d’amour envers les chants traditionels motive le jeune collectionneur et chanteur professionnel du folklore bulgare Ivan Ognev. En 2020, il obtient son diplôme « Pédagogie d’enseignement de la musique et du chant folklorique » à l’Académie de musique, de danse et du dessin « Professeur Asen Diamandiev », dans la ville de Plovdiv. En 2019, Ivan publie son oeuvre « Chants folkloriques du Strandja et de la Thrace avec accompagnement de piano ». Il forme de jeunes talents dans son groupe pour Chants folkloriques, attaché à la maison de culture « Hristo Smirnenski- 1935 », à Plovdiv. Et en 2022, Ivan enregistre son premier disque avec des chansons de la région du Strandja.

Pour le jeune Ivan Ognev, l’amour pour les chants traditionels bulgares, a été hérité de son grand- père et de sa grande- mère. Avec eux, commence aussi son intérêt pour le costume folklorique. Il peut nous parler de sa passion pendant des heures et son récit va nous transporter dans différentes régions de la Bulgarie.

Le costume, appelé « Tronka » de la région du Strandja, est le premier dans la collection d’Ivan, qu’il hérite de sa grande- mère Radka Ogneva, née en 1947. Le costume lui a été donné par sa mère, née en 1912 pendant la Guerre des Balkans. L’histoire nous fait revenir encore plus loin dans le temps, car le costume a été confectionné par l’arrière- arrière grande- mère d’Ivan, née en 1882. Non seulement le travail remarquable à la main et la qualité des matérieux font qu’un costume folklorique devient précieux, mais aussi le souvenir et le respect de ses ancêtres. Le costume inclut un soukman noir (vêtement féminin de haut, fait d’un tissu noir avec des manches et décoré au bord du tablier), des manches, un tablier, une ceinture avec des « pafti » d’argent et un foulard pour la tête. Les « pafti » sont des plaques métalliques décoratives qui servent à boutonner la ceinture. Ils jouent aussi le rôle de bijoux avec lesquels les maîtresses de maisons fortunées montraient leur position dans la société.

Ivan hérite du costume folklorique de la région de Dobroudja, de son grand- père, dont il porte les noms – Ivan Ognev, né en 1946. Ce costume féminin complet, le petit- fils a été trouvé dans une vieille commode dans la maison de son grand- père, qui à son tour l’avait hérité de sa grande- mère. Le costume compte une chemise, le soukman, un tablier, la phynka (vêtement de haut avec des manches longues), une ceinture et un foulard pour la tête. La coiffe de cette région peut être en trois couleurs : noire pour les femmes âgées, blanche pour les jeunes filles et jaune pour les jeunes mariées. Parce que chaque costume est confectionné à la main, il est une pièce unique. Plus la décoration est riche en petites perles, paillettes, dentelle et « vesba » (broderie sur la chemise folklorique), plus fortunée est son artisane.

Le costume de la montagne du Rhodope a été confectionné par Maria Kaikova, née en 1906. Il inclut le volnenik (soukman), la saltamarka (vêtement féminin traditionnel allant du haut jusqu’à la taille, avec de longues et étroites manches, parfois décorées avec du fil argenté), le mendil (tablier), la korpa (foulard pour le tête), une épaise ceinture de laine, des manchettes et des pantoufles. Le volnenik (soukman) est décoré avec des « gaitani » (un cordon tricoté de laine, fait à la main avec de la soie ou du coton). Le tablier en carré et les pantoufles brodées sont typiques de la région du Rhodope. Le foulard pour la tête est rouge avec des fleurs. Les manchettes sont décorées avec de la dentelle tricotée au crochet. La saltamarka est faite de velours bleu foncé quand la maîtresse de maison est riche, et de laine, si elle est d’origine plus modeste.  

Чипровска носия от село Железна е била изработена от бабата на Цеца Димитрова, а Иван я добавя в своята колекция благодарение на Мариета Каменова. Според легендата, името на селото идва от добива на желязо в местните рудници, когато тракийски племена го обработвали през I хил. пр. н. е. Носията се състои от чисто бяла кенарена риза, характерна за района; сукман, направен от шаяк (дебела тъкан от груба вълна); розова пазва, изработена върху сукмана; тънък пояс; престилка в розов цвят, типична за тази носия; едноцветна кърпа за глава, без бродерия или друга украса.

Le costume de la région du Pleven a appartenu à Lossina Dimitrova, née en 1938.  Elle l’avait hérité de sa grande- mère. Le costume compte une bartchanka (chemise), tomnenik (une sorte de jupe), klashnik (une sorte de gilet sans manches) et un foulard pour la tête, decoré au bord avec de petites perles et des paillettes.

Le costume de la région d’Ivailovgrad compte une chemise blanche decorée avec une broderie noire, le soukman, une ceinture fine en lilas, un tablier avec des paillettes et des fils de laine à ses extrémités. Le foulard pour la tête est rouge decoré avec des roses.

Notre histoire vous a ramené dans des différentes régions de la Bulgarie, où l’on a admiré d’authentiques costumes folkloriques, confectionnés par les mains d’or de leurs artisanes.

L’équipe de Snipool remercie Ivan Ognev pour l’information fournie et les costumes prêtées afin de réaliser cet article, ainsi que les chanteuses du folklore bulgare pour réaliser ses photos : Djani Daud, Yanitza Stamenova et Elisia Merdjanova.  

Ivan Ognev, chanteur folklorique et collectioneur de costumes traditionnels bulgares.
Ivan Ognev, chanteur folklorique et collectioneur de costumes traditionnels bulgares.

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