Les passagers français du Titanic
Il était prêt à naviguer vers le nouveau monde. Ce monde, caché sur un continent lointain. Un continent des possibilités ilimitées, l’Amérique, qui faisait rêver la vieille Europe. Et il caressait les vagues d’océan, dressé fièrement, sûr de sa splendeur. Au point de la technologie, majesteux et luxurieux, il croyait être insubmersible. Il transportait ses passagers avec leurs rêves pour une nouvelle vie, avec leurs espoires de rencontrer l’amour, de trouver du travail, de devenir riche et célèbre, de faire une carrière prospère au cinéma… Mais ce géant de mer, le Titanic, n’a jamais atteint sa destination.
Le 15 avril 1912, à 2 h 20, le Titanic sombre dans les eaux glacées de l’Atlantique Nord. Seulement 2 h 40 après que sa coque a heurté un iceberg…
L’eau monte dans les cabines, provoque la panique et l’horreur. Sur le paquebot il y a plus de 2 000 passagers et membres d’équipage de plus de 40 nationalités. Naufrage tragique dans un océan noir. « L’insubmersible » titan de la compagnie White Star Line repose par près de 4 000 m de fond au sud de Terre- Neuve. Parmis les passagers : 49 Français dont 16 étaient nés ou avaient une partie de leur famille dans les actuelles régions Grand Est et Bourgogne- Franche- Comté. Six entre eux ont échappé au drame, dix ont péri.
Une grande parties de passagers français décédées, travaillaient dans les cuisines des restaurants du Titanic. Dans le restaurant « A la Carte » on trouve six Francais : Marcel Armand André Cornaire aux viandes rôties ; Georges Baptiste Biétrix aux sauces ; Claude Janin aux potages ; Louis Auguste Dornier aux poisson ; le chef cuisinier Pierre Rousseau pour qui l’histoire veut qu’il ait refusé de monter dans un canot de sauvetage. Toujours dans le même restaurant, Maurice Émile Victor Debreucq travaillait comme serveur. Au moment du drame il avait 18 ans. De tous les Français qui travaillaient dans « A la Carte », il est le seul dont le corps a été récupéré par le navire britanique Mackay- Bennett.
Roger Bricoux était le seul Français de l’orchestre de huit musiciens sur le paquebot. Ils ont joué « Plus près de toi mon Dieux » jusqu’aux derniers minutes du drame. Ni son corps ni son violon ne seront jamais retrouvés.
La belle Henriette Virginie Yvois voyageait en deuxième classe. Mannequin de profession, elle décède dans l’Atlantique sans avoir vu le continent des possibilités ilimitées, l’Amérique. Son père mourra le 22 avril…le jour de l’anniversaire d’Henriette qui devrait fêter ses 23 ans.
