Histoire

La santé de Saint Louis

Louis IX, né en 1214, est le fils du roi français Louis VIII et de Blanche de Castille. Il fut un homme bien croyant et un souverain très chrétien, qui incarna les vertus de son époque et fut le modèle du chevalier brave. Le roi très chrétien mena des croisades au nom de sa religion, et le chevalier brave montra sa fidélité, sa foi et sa loyauté envers son royaume, la Chrétienté et l’Eglise catholique. Louis IX fonda plusieurs hôpiteaux, dont les « Quinze- Vingts »,destinés aux trois cents chevaliers auxquels les sarrasins avaient crevé les yeux. Pour toutes ces raisons, il fut canonisé en 1297 par le pape Boniface VIII et deviendra ainsi Saint Louis.

Mais le roi, soit-il un saint, avait de nombreux soucis de santé. Les chroniqueurs le décrivent comme un homme à la vitalité très fragile. « frêle, mince, assez maigre, de haute stature », note dans son livre « Les morts mystérieuses de l’histoire » le docteur Cabanes à propos du roi.

On apporte, qu’une première maladie aurait éclaté en 1245, quand Louis IX se trouvait à environ 4 km de Blaye, en Gironde. En 1244, le souverain n’etait pas encore toute à fait remis de sa maladie, qu’une grave rechute se déclara. Son état était tellement désespéré, qu’il passa pour mort et on commença les préparatifs de ses funérailles.

Au nom de la Chrétienté, le roi s’engagea dans la Septième croisade, menée de 1248 à 1254. Il gagna la côte d’Afrique du Nord et prit Damiette en 1249. Mais l’année suivante, il abandonna ce grand port, que fut Damiette au Moyen Age, car il devait payer sa rançon. Louis IX subira aussi la défaite de Mansourah, ville dans le delta du Nil, en février 1250.

Le 16 mars 1270, le roi s’embarqua à Aigues-Mortes pour la Huitième croisade. A ce moment là, il était tellement affaibli et épuisé par ses maladies, qu’il avait grande peine à monter à cheval. Le scorbut, qui décima les Croisés pendant leurs voyages, n’épargna pas le roi. A la suite de déchaussement de ses gencives, dû à cette maladie, Louis IX perdit toutes ses dents, à part une seule.

Ni les supplices de ses proches, ni les conseils du pape ne pouvaient pas dissuader le roi de partir en croisade. Ainsi, Louis IX arriva devant Tunis le 17 juillet. Le 3 aôut, notent les chroniqueurs, le roi fut à nouveau pris de dysenterie et de fièvre. Il mourra le 25 aôut 1270 à l’âge de 55 ans durant le siège de Tunis. L’histoire dit, que le roi succomba de la peste.

Selon les médecins, Louis IX souffrait d’une inflammation chronique de la jambe droite et de cachexie (amaigrissement et fatigue généralisée dus à une grave maladie ou à la sous-alimentation).

Les médecins de l’époque n’avaient pas les connaissances que nous avons aujourd’hui. Etablir un diagnostique correct s’avérait difficile, voir impossible dans certains cas. L’avis d’un médecin pouvait diverger de l’avis d’un autre. Ne pas être d’accord et se contredire étaient des situations, auxquelles les médecins de la cour n’y échappaient. Ainsi, il devient souvent très compliqué de démêler le vrai du faux, de distinguer un décès naturel d’une mort provoquée par un empoisonnement ou par la magie noire. C’est qui donne de nombreuses interprétations, surtout s’il s’agit de la mort d’un roi ou d’une reine. A tout ça s’ajoutaient encore la mauvaise hygiène, les mariages de consanguinité et les excès de nourriture. Et bien sûr, les histoires racontées dans la cour et dans la rue, ainsi que les croyances du peuple. Car il est préférable qu’un roi meurt d’un empoisonnement, d’une cause surnaturelle ou dans des circonstances mystérieuses, que d’une maladie vulgaire.

Et parfois, il arrive qu’un roi, bien chrétien et bien martyrisé par les maladies, devient un saint.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page