Botanique

Dans le monde des plantes, partie 4

Le Fenugrec

Le fenugrec, appelé encore Trigonelle ou Sénégrain, est une plante herbacée dégageant une odeur forte. Connu depuis des siècles, il a été employé par les grandes civilisations.

Le fenugrec, Trigonella foenum graecum, est originaire d’Asie mineure, et appartient à la famille des fabacées, comme le trèfle, la fève et les pois. C’est une petite plante herbacée annuelle de 20 à 50 cm de hauteur. Les feuilles sont composées de trois folioles, ovales. Le nom latin,  »foenum graecum » signifie « foin grec ».

Les fruits du fenugrec sont des gousses renfermant des graines très dures, de couleur jaune-beige à l’odeur forte. Le nom latin  »Trigonella » fait référence à la forme prismatique de ces graines.

Originaire du Moyen-Orient, notamment d’Égypte, et d’Inde, le fenugrec s’est très rapidement répandu sur le pourtour méditerranéen et vers la Chine. Un papyrus égyptien datant de 1500 av. JC, le « papyrus Eber », atteste déjà de son existence à cette époque pour traiter les brûlures. Les égyptiens l’utilisaient aussi pour embaumer leurs morts.

1000 ans plus tard, le médecin grec Hippocrate le mentionne comme un remède apaisant. Dioscoride, médecin grec du Ier siècle après J.-C., recommande le fénugrec pour traiter les troubles gynécologiques, tels que l’infection de l’utérus et les inflammations vaginales. Les Romains cultivaient le fenugrec pour nourrir leur bétail et leurs chevaux. En France, il est utilisé dès le Moyen-âge et est inscrit à la Pharmacopée depuis le XVIIe siècle.

L’Aloe Vera

L’espèce d’Aloès la plus utilisée, c’est l’Aloe vera. La plante est un grand cactus ornemental, connue et utilisée depuis près de 5000 ans. En cuisine on utilise la pulpe, qui est comestible. Elle entre dans la composition de yaourt et de boissons. L’aloe vera a de nombreuses propriétés thérapeutiques.

Le Yerba Maté

Le Yerba maté, ou maté, est un grand arbre originaire d’Amérique du Sud : Paraguay, le sud du Brésil, le nord de l’Argentine et Uruguay. Les feuilles de la plante sont riches en caféine, d’où ses propriétés stimulantes.

La yerba maté, Ilex Paraguariensis, appartient à la famille des aquifoliacées. On la surnomme également maté, thé du Paraguay, thé des Jésuites, herbe de Saint-Barthélemy.

Le même nom, yerba maté ou maté, désigne la boisson tonique traditionnelle obtenue par infusion des feuilles. Cette boisson possède des effets stimulants comparables à ceux du thé ou du café. Le mot maté vient de la calebasse traditionnellement utilisée pour boire l’infusion de maté, la « Quechua mathi ». Maté signifie « gourde » en espagnol, et fait référence à cette calebasse.

Les infusions de maté sont consommées depuis des millénaires par les indiens du Brésil et du Paraguay.

La plante n’est arrivée en Europe qu’au XVIe siècle, grâce aux espagnols. Ceux-ci parlaient d’une plante consommée par les indiens du Paraguay (les Guarani) en tant que stimulant anti-fatigue. Le yerba maté a eu très vite un grand succès en Espagne, à tel point que les Jésuites en mission au Paraguay se mirent à la culture de cette plante pour l’exporter vers l’Espagne (d’où son nom de thé aux Jésuites).

Le Cassis

Le cassis, Ribes nigrum, est un arbuste appartenant à la famille des Grossulariacées. Il est très proche d’un autre arbuste, le groseillier, et pour cette raison on le surnomme fréquemment ‘’groseillier noir’’. On le connaît également sous d’autres appellations : Gadelier noir, Cacis, Cassier ou Cassissier.

Le cassis est originaire d’Europe. Ses fleurs, en grappes, sont vertes à l’extérieur et jaune-rouge à l’intérieur. Ses fruits sont des baies noires comestibles, regroupées en grappes. Ces baies très aromatiques portent également le nom de cassis. Elles ont la peau lisse et produisent un jus épais, sucré et de couleur violacée.

Le cassis est utilisé depuis longtemps en phytothérapie, mais les traces écrites de son usage sont récentes. Le premier document écrit date du XII ème siècle : Hildegarde de Bingen, religieuse allemande passionnée de botanique, préconise l’utilisation du cassis dans le traitement de la goutte. Puis on retrouve trace de son usage thérapeutique en 1614, date à laquelle le docteur Forestus démontra les propriétés diurétiques de ses feuilles.

Le cassis est cultivé depuis le XVI ème siècle en France, surtout en Bourgogne. Sa culture se développe à partir de 1712, suite à la publication d’un ouvrage écrit par l’Abbé Bailly de Montaran. Ce traité, intitulé « Les propriétés admirables du Cassis », fut le premier à vanter ses multiples vertus médicinales.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page